• Kamilya Jubran est née en 1963 à Aakka, de parents Palestiniens qui habitent aujourd'hui l'Al-Rameh un village palestinien du nord dans l'Al-Jaleel. Elias Jubran, le père de Kamilya, est un fabricant d'instruments traditionnels et enseigne la musique ; il a été sa première source d¹éducation musicale. Dès l'âge de quatre ans, Kamilya commence l'apprentissage et l'interprétation du répertoire arabe classique égyptien. En 1982, elle rejoint Sabreen, le groupe musical Palestinien à Al-Quds-Jérusalem. Pendant vingt ans, Kamilya sera le chanteur « leader » de Sabreen, joueur de qanoon et de plusieurs instruments orientaux. Elle est également un des associés dans la production des quatre albums de Sabreen. Sous l'impulsion de Kamilya, le groupe tournera dans de nombreuses villes palestiniennes et aussi dans le monde.
Ils sont deux sur scène. Elle, douce brune au sourire carmin, son oud dans les bras pour accompagner ses arabesques haut perchées qui s’étirent en jouant du cri, du murmure, du silence. Lui, grand brun aux cheveux ras, penché sur son clavier d’où s’échappent de légères syncopes électro qui virent parfois, en arrière-plan, à la frénésie techno. Leur parti pris est exigeant, radical, d’un minimalisme très moderne et pourtant fortement ancré dans les traditions orientales. Cela tient de la prière, de la quête, comme de la poésie ou de la comptine : c’est sensuel, concentré, sans fioritures, une danse intérieure en ondulations volatiles qui invitent à la rêverie.
Kamilya Jubran et Werner Hasler se sont rencontrés en mai 2002 à l’occasion d’une résidence à Berne. Lui venait du jazz et avait envie d’expérimenter, sur un support électronique, des sons auparavant explorés à la trompette. Elle sortait d’une longue collaboration avec le groupe de rock arabe Sabreen, rencontré en 1982 à Jérusalem, où elle préparait un diplôme d’assistante sociale. |
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